Les courants qui ont fusionné :

1 Le PSA, parti socialiste autonome né en 1958 d’une scission à l’intérieur de la social- démocratie de l’époque, la SFIO de Guy Mollet, déshonorée par la guerre d’Algérie ; plusieurs députés ou anciens ministres comme Edouard Depreux, Alain Savary, Daniel Mayer, Tanguy Prigent, de futurs ministres comme Michel Rocard montrent l’importance de cette dissidence. Le PSA sera rejoint juste avant la fusion par quelques radicaux de gauche autour de l’ancien Premier ministre Pierre Mendès France dont je pense Pierre Bérégovoy

2 Tribune du Communisme, formés de communistes clairvoyants qui refusaient le stalinisme, l’inféodation à l’URSS. Les plus connus sont Jean Poperen futur ministre de Mitterrand, le fécond sociologue Serge Mallet, Bernard Ravenel historien et militant de la cause palestinienne

3 L’UGS, union de la gauche socialiste, elle-même née d’une fusion antérieure de la Nouvelle Gauche, crée en 1955 par des intellectuels regroupés autour de France Observateur du résistant Claude Bourdet, du futur ambassadeur à Rome Gilles Martinet, avec le MLP, mouvement de libération du peuple composé de chrétiens de gauche presque tous ouvrierEs mais avec aussi le patron de la rubrique économique du Monde Gilbert Mathieu et avec quelques grands noms du trotskisme comme le sociologue Pierre Naville ou Yvan Craipeau

Le ciment de ces multiples unités :__

1 Unité entre de grands intellectuels et des ouvriers en recherche dont le plus connu sera Charles Piaget animateur de la lutte des LIP.

2 Unité entre des syndicalistes de la FEN (fédération de l’éducation nationale), de la CGT, de FO et de la CFTC que nos ouvrierEs chrétiens contribueront beaucoup à déconfessionnaliser en CFDT

3 Unité entre chrétienNEs et athées tous militants ; Ce sera assez difficile et je vous raconterai l’étonnante histoire de l’ouvrier MLP, CGTiste qui ne portait pas de chaussettes Le ciment de cette unification furent la lutte pour la paix avec l’Algérie (et non pas la paix en Algérie comme le criaient nos camarades communistes) mais aussi de dépasser les tares de la vieille gauche (stalinienne ou socialiste corrompue) pour imaginer une autre force, pour « faire de la politique autrement » comme nous dirions aujourd’hui.

Restent pour un autre mel à écrire les étapes et les raisons de l échec qui aboutit à la dissolution du PSU en 1990 ; la plupart des militantEs de cette époque se retouvèrent avec d’autres dans l’AREV (alternative rouge et verte). Et aujourd’hui on trouve les anciens du PSU au PS, chez les Verts qu’ils ont rejoints à diverses époques ou aux Alternatifs (suite de l’AREV), un peu à la LCR et je n’en connais pas passés au PC ! Beaucoup dans le monde associatif ou syndical.