L’écologie politique ne se réduit pas à l’environnement; elle se veut une synthèse globale de tous les domaines. Elle est le premier mouvement à considérer la planète Terre dans sa totalité et son unité : hommes et femmes, animaux, nature, terre, mer, air. Et cela dans une analyse du passé, du présent, mais aussi de l’avenir, de son devenir, même à long terme. Elle prend en compte les réalités et les difficultés d’aujourd’hui, sociales ou environnementales, mais veut prévoir le très long terme et préparer lucidement l’avenir.
Penser globalement, agir localement est son idée centrale !

Les écologistes ont été les premiers à tenter de faire comprendre que notre planète a des dimensions limitées, que ses équilibres écologiques sont fragiles et que ses ressources ne sont pas inépuisables D’où nos réflexions et nos luttes pour un « développement durable », qui s’oppose au productivisme profondément enraciné dans la pensée politique du PC, du PS et de presque tous les partis. Ils pensent que la production de biens, de richesses peut se prolonger indéfiniment et résoudre les problèmes de misère, de chômage, de précarité, voire d’inégalités pourvu que les exploités votent bien ou luttent bien. Sous les prétextes commodes du développement, de la compétitivité, de la balance du commerce extérieur Ils n’ont pas, comme les Verts le souci de chercher à privilégier les productions qui sont vraiment socialement utiles (de nombreux objets ne sont pas indispensables, sont imposés par une pub omniprésente, et sont parfois de simples gadgets, alors que misère et exclusions se développent) ! Refuser ce qui est écologiquement dangereux (nucléaire, pollutions, OGM, etc.) et chercher des « alternatives », ce n’est pas leur priorité non plus ! Rejeter les productions politiquement inacceptables ( mines antipersonnelles, armes destinées aux dictateurs du « Sud », exploitation de « clandestins », complicités d’esclavage, ici ou ailleurs, etc.), dénoncer les corruptions avec courage, c’est plutôt la marque de fabrique des Verts ! Quelques conséquences de ces principes :
1-Principe de précaution : développement des énergies renouvelables pour abandonner progressivement le nucléaire, -développement d’une nouvelle agriculture, du bio, et refus des OGM, -développement des transports en commun non polluants (ferroutage, tramways, carburants nouveaux…) et des circulations douces pour sortir du tout automobile. Tout faire pour préserver la couche d’ozone.
2-Réduction de la fracture Nord-Sud, car nous sommes tous et toutes sur la même planète, donc devons être solidaires et viser à être égaux, ce qui peut ici nous conduire à payer à des prix équitables les produits de base venus de loin (café, pétrole…). Mais exiger, engager aussi quelques luttes, par exemple concernant le droit de vote des résidents non communautaires ou la régularisation des sans papiers.
3-Non-violencee comme mode de résolution des conflits et constitution d’organismes internationaux pour une prévention réelle avant que les conflits se nouent
4-Priorité à un exercice collectif de la démocratie, ce qui se relie à une bataille pour du temps libéré. Une démocratie sans cumuls, où il n’y ait plus de justice à deux vitesses. etc.Trouver les moyens pour que l’argent roi n’étouffe pas la démocratie. Sur les questions sociales, les minima sociaux, nous avons des différences avec nos partenaires, mais les oppositions sont plus complexes
5-Bataille pour une Europe fédérale des régions, politiquement capable de résister à la mondialisation libérale, de construire un modèle écologique, social, démocratique, une Europe des peuples et non des « marchands » qui assume les exigences des paragraphes précédents

Cette ossature fondamentale est vraiment la base commune acceptée par la quasi-totalitéé des adhérent(e)s, toutes sensibilités confondues. C’est plus une charte qu’un programme et ce n’est pas un modèle de société, clefs en mains, comme y ont rêvé socialistes ou communistes. C’est le ciment de notre unité. Guy