Martin Nadaud est né en 1815 dans un petit village creusois La Martinèche, dans une famille de paysans maçons

Voy1830 : à 15 ans donc, il part à pied avec un groupe de Creusois pour travailler comme apprenti maçon à Paris. Il est vêtu d’un « droguet raide comme le carton » confectionné avec la laine des brebis familiales ; 4 jours de marche à pies pour arriver à Orléans et la fin du voyage se fera en « voiture publique ».

Voir dans le texte : « Comment fleurissent les idées ! Quand martin Nadaud maniait la truelle » le récit de la vie de ces immigrés de l’intérieur que furent les Creusois.

J’ai appris pour passer mon certificat d’études primaires la

« chanson des maçons de la Creuse » dont voici un extrait :

"Voyez le Pzanthéon !

Voyez les Tuileries,

le Louvre et l’Odéon !

De ces beaux monuments,

la France est orgueilleuse !

On doit ces agréments

aux maçons de la Creuse !"

1834 : Nadaud adhère à la Société des droits de l’homme.

1836 : il ouvre une école dans sa chambre.

1840 : il est à la tête de la manifestation ouvrière de Bondy.

1848 : il échoue comme député à l’Assemblée constituante après la révolution.

1849 : il est élu à l’Assemblée législative.

1850 : « quand le bâtiment va, tout va ! »

1852 : on parle de Nadaud comme candidat à l’élection présidentielle. Il est arrêté au matin du coup d’état du futur Napoléon 3 et sera expulsé vers l’Angleterre

1855 : il devient professer en Angleterre.

1870 : Nadaud est nommé préfet de la Creuse par Gambetta

1871 : il est élu au conseil municipal de Paris pour le quartier Père Lachaise

1876 : il est élu à la Chambre des députés puis réélu plusieurs fois

1895 : publication de :" Mémoire de Léonard, ancien garçon maçon"

1898 : décès de martin Nadaud ; obsèques civiles

Plusieurs livres lui ont été consacrés.

Un paysan pauvre pourrait-il en 2008 connaître la même « carrière » ?