• 1905 : Naissance de l’ancêtre du PS actuel qui s’appelle alors SFIO (section française de l’internationale ouvrière). Son journal est l’Humanité et Jaurès, tué en 1914, sera l'un de ses grands leaders.
  • 1920 : Au congrès de Tours, une scission se produit sur les 21 conditions exigées par les bolcheviks soviétiques et sur l’adhésion à l’Internationale communiste. La majorité des délégués fonde le PC parti communiste et la SFIO subsistera jusqu’en 1969, date de naissance du PS actuel. Entre les 2 partis nés de la scission de Tours, les rapports de forces et les rapports politiques connaîtront bien des péripéties.
  • 1936 : Victoire du Front populaire, alliance des socialistes, des communistes et des radicaux socialistes. Le PC soutiendra le gouvernement de Léon Blum sans y participer. Création des congés payés, semaine de 40 h au lieu de 48, création de la SNCF, etc. Ce gouvernement n’osera pas se dissocier de l’Angleterre en soutenant ouvertement les républicains espagnols contre Franco !
  • 1940 : Le parti communiste français a été dissous en septembre 1939 à cause de son soutien au pacte germano-soviétique, Hitler-Staline. 27 parlementaires sont partis à Casablanca pour poursuivre la lutte. Sur les 649 parlementaires présents, 80 seulement refusent de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. 26 parlementaires de la SFIO seulement voteront NON à Pétain et 79 voteront OUI ; ils seront sanctionnés à la Libération
  • 1940-1945 : participation de socialistes à la résistance, dans d’autres réseaux que les FTP à dominante communiste. Plusieurs deviendront « célèbres »
  • 1944-1946 : Participation aux 2 premiers gouvernements du général De Gaulle, avec le MRP (démocrates chrétiens) et les communistes. Bilan très sommaire de cette période : les nationalisations (banques, Renault, etc.), la sécurité sociale, le vote des femmes.
  • 1947- années 60 ? « Guerre froide » terrible entre les USA et l’URSS de Staline ; le PS est alors totalement dans le camp atlantique (il y restera jusqu’à une période très récente). Il fait alors pratiquement toutes ses alliances électorales, voire gouvernementales, avec le centre ; l’opposition vient à la fois des communistes et des gaullistes qui ont en commun le refus de l’atlantisme. C’est entre autres la période de la première guerre d’Indochine, entre la France et les Viets, celle de la défaite de Dien Bien Phu qui entraîne l’arrivée au pouvoir de Pierre Mendès France.
  • Juin 1954-février 1955 : gouvernement de Mendés, avec des ministres plus « techniques » que politiques sauf Edgar Faure, Chaban Delmas et Mitterrand (non socialiste à l’époque), soutenu par les socialistes. Paix de Genève sur l’Indochine, préparatifs de l’autonomie de la Tunisie, rejet de la Communauté Européenne de Défense CED (qui le coupe des chrétiens démocrates très européens) et chute sur la question algérienne.
  • Janvier 1956 : victoire du Front Républicain qui regroupe des socialistes, des radicaux (dont Mendés, le patron emblématique) des UDSR (petit parti de Mitterrand) et quelques gaullistes. Mais c’est Guy Mollet qui est nommé Président du Conseil des ministres car c’est la SFIO qui obtient le plus de députés Il cède à Alger sous les tomates des « pieds noirs » et mène une politique tellement opposée à celle promise que Mendés démissionne en juin 1956 (mais pas Mitterrand !). Tortures organisées à grande échelle contre les Algériens et tolérées par le gouvernement, destruction de villages au napalm, arraisonnement dans les cieux internationaux de l’avion du dirigeant FLN Ben Bella, et ridicule guerre du canal de Suez contre l’Egypte, avec les Britanniques et les Israéliens sous le prétexte de la nationalisation du canal par Nasser (expédition stoppée conjointement par les USA et l’URSS, en accord pour une fois).Pour expliquer l’éches du gouvernement, il fallait que la guerre du peuple algérien soit télécommandée par un pays étranger ! . Ces hontes et l’appel désespéré au Sauveur suprême Charles de Gaulle finirent par provoquer une cassure dans la SFIO et la création en 1958 du PSA, parti socialiste autonome avec Depreux, Daniel Meyer, Savary, Rocard, 2 députés, etc. qui fusionnera ensuite dans le PSU. La SFIO sera disqualifiée et terriblement affaiblie jusqu’à sa mort en 1969
  • 1960 naissance du PSU, parti socialiste unifié qui fera l’objet du quatrième billet
  • 1965 : première candidature à la présidence de la république de François Mitterrand membre de la petite Convention des Institutions Républicaines et soutenu par les socialistes et les communistes. Il obtient 45 % de voix contre De Gaulle au second tour
  • 1968 : les socialistes sont totalement absents des événements de mai et la FGDS (socialistes et mitterrandistes) connaissent une cuisante défaite aux élections législatives.
  • 1969 : Election présidentielle : le candidat socialiste Gaston Defferre n’obtient que 5,01 % bien qu’il soit soutenu par Pierre Mendés France ; le candidat communiste Jacques Duclos obtient 21,27 % ; le candidat PSU Michel Rocard obtient 3,61 % et le candidat LCR Alain Krivine 1,06 %. Cela traduit parfaitement le rapport de forces entre communistes et socialistes à cette époque. Au niveau militant la faiblesse des socialistes est encore plus énorme ; seul le PSU rivalise quelque peu sur ce plan militant avec le PC : Il possède une base ouvrière de 3000 personnes environ et dirige en duo avec le PC plusieurs grandes villes dont Nîmes, Le Havre et Reims ! .
  • 1972 : signature du Programme Commun entre les socialistes, les communistes et les radicaux de gauche. Il préparera la victoire de 1981 et aboutira paradoxalement à renverser les rapports de forces entre PC et PS. C’est Mitterrand qui, en fait, « plumera la volaille … communiste »
  • 1981 : Election présidentielle et victoire de Mitterrand sur les bases du Programme commun, nationalisations, abolition de la peine de mort, etc.
  • 1983 : tournant de la rigueur qu’il explique par les difficultés économiques et changement de cap.
  • 1988 : Election présidentielle : réélection de Mitterrand
  • 1995 : Election présidentielle : Jospin : 23,30 % ; Robert Hue pour le PC : 8, 64 % : Dominique Voynet pour les Verts : 3,32 %. Jacques Chirac est élu président ;
  • 2002 : Election présidentielle : Le Pen : 16,86 ; Jospin :16, 18 % éliminé au premier tour et Jacques Chirac est réélu
  • 1997 : la gauche plurielle gagne les élections législatives et Lionel Jospin devient Premier ministre

Suite récente connue de toutes et tous ?