1956-2006 : 50 années de vécu militant à plusieurs étages
Des polémiques d’hier à celles d’aujourd’hui.
Du vécu local aux événements historiques.
Des personnages modestes aux personnalités célèbres.
Aventures, affiches de mai 68, fêtes, commissariats, portraits, poésie, politique en sarabande


PSU
Syndicalisme enseignant et ... politique: péripéties

En 1948, la guerre froide entre l’URSS et les Etats-Unis provoque dans le mouvement syndical la une scission dans la CGT et la création de la CGT-FO. La FEN (Fédération de l’Education Nationale) est alors créée, devient autonome et assume, grâce à son organisation en tendances, la diversité des sensibilités de gauche préservant ainsi leur unité.

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PSU
Alain Savary, précurseur

Ce grand homme (1918-1988) est intervenu dans mon parcours politique à trois reprises mais je ne l’ai pas côtoyé. Il a été l’un des principaux dirigeants du PSA, scission, au moment de la guerre d’Algérie, du parti socialiste de Guy Mollet et composante du PSU en 1960.

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divers
Des mathématiques modernes à … l’autogestion

Les maths modernes ont été impulsées par de grands intellectuels, normaliens de la rue d’Ulm, pour la plupart, à partir de 1935. Ils voulaient révolutionner l’enseignement des mathématiques, avec une philosophie incontestablement progressiste, de gauche ! Il s’agissait de donner au plus grand nombre l’habitude d’aller au plus profond des choses, à leur nature structurelle (le marxisme a joué un même rôle en montrant que la lutte des classes structure les réalités économiques et politiques).

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divers
Pétain, Bourbaki et …moi ! l

Les mathématiques dites « modernes », donc Nicolas Bourbaki et Henri Cartan, ont joué un rôle certain dans ma vie d’étudiant puis de professeur. Plusieurs éléments peuvent être intéressants comme l’esquisse d’analyse du rôle des maths modernes.

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divers
La tradition et Guy Philippon en robe au théâtre de Saint Omer
  • En ces temps-là (avant 1968) les lycées organisaient en fin d’année scolaire de solennelles distributions de prix pour récompenser les bons élèves de toutes les classes de la 6e aux terminales. Elles rassemblaient dans une grande salle tous les élèves et leurs parents, tout le personnel du lycée, plus des personnalités importantes, universitaires ou civiles. A l’appel de leur nom, les élèves défilaient pour recevoir le paquet plus ou moins important de livres obtenus dans les différentes matières. Un fascicule imprimé mentionnait tous les enseignants et indiquait pour chaque classe et chaque matière le nom de l’élève ayant obtenu le premier ou le second prix, l’un des trois accessits ou une mention, plus le prix d’excellence de chaque classe (voir note finale).
  • Les matières « nobles », celles qui structurent la sélection varient dans l’histoire. Jusqu’aux trente glorieuses ce fut en France le domaine littéraire : français, latin, grec. Ensuite les mathématiques devinrent la matière noble et sélective.. J’ai vécu ces cérémonies comme élève au lycée de Guéret de 1941 à 1948 puis, dans le théâtre de la ville de Saint Omer, comme professeur de mathématiques au lycée Alexandre Ribot.
  • Ces cérémonies commençaient par le discours d’un professeur A Saint Omer alternaient, d’une année sur l’autre, pour ce faire, un enseignant littéraire ou un scientifique choisi parmi les derniers arrivés. C’est ainsi qu’en 1957 je fus désigné pour prononcer ce discours dont le texte d’une longueur imposée devait être validé par le recteur de l’Académie qui répondait. Les professeurs auraient dû venir en robe comme les avocats avec une étole rouge pour les scientifiques et jaune pour les littéraires, avec deux rangs d’hermine pour les certifiés ou agrégés et trois pour les docteurs. La tradition se perdait déjà mais cette obligation était impérative pour celui qui prononçait le discours !
  • J’ai donc dû emprunter la robe d’un vieil ami et acheter l’étole car il était littéraire. J’avais envie de faire un discours sur la guerre d’Algérie mais il n’aurait pas été accepté ; je l’ai donc écrit sur l’analogie du travail d’un élève devant les mathématiques et celui d’un savant et sur l’analogie entre mathématiques et poésie. Je pense que l’idée qu’il y a des cerveaux plus adaptés aux lettres et d’autres plus adaptés aux sciences est répandue à tort. Un élève, pour moi, peut et devrait réussir de la même façon dans les domaines littéraires et scientifiques ; mais la surcharge de travail impose des choix ; les élèves font ces choix en fonction des rapports psychologiques avec tel ou tel enseignant mais aussi de la pression volontaire ou involontaire des parents (volonté de fidélité aux espoirs du père ou de la mère, de les copier ou au contraire opposition consciente ou inconsciente).
  • Une anecdote amusante : pour monter sur l’estrade du théâtre j’ai failli tomber car je ne suis pas habitué aux longues robes.
  • liste des prix distribués en 1946 au lycée de Guéret en 6e classique pour prendre cet exemple :
  • Prix d’excellence (un élève), tableau d’honneur, narration, exercices français, récitation française, version latine, thème latin, récitation latine, arithmétique, histoire et géographie, sciences naturelles, récitation française, récitation latine, dessin, éducation physique, chant, anglais ou allemand
  • La version grecque et le thème grec apparaissent à partir de la 4e pour les sections classiques. * Les sciences physiques apparaissent à partir de la 3e
  • La liste est analogue pour le lycée de Saint Omer en 1958, mais il y a en plus un prix de couture. Ce lycée-là était déjà mixte